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Vivre et Laissez vivre


Les réseaux sociaux m’intriguent. Pour tous ceux qui aiment étudier le comportement humain et les mouvements de masse, c’est le laboratoire parfait. Et oui, évidemment, j’aime me prêter au jeu. Je ne suis pas de ceux qui se servent de leur statut Facebook comme agenda en y inscrivant leur horaire complet. Je ne suis pas non plus de ceux qui ‘’twittent’’ le contenu de leur bol de céréales. Mais je suis bien contente d’avoir une tribune pour mes observations coquasses, et je suis bien contente quand une amie fait une critique constructive d’un film, ou que Jim Carrey envoie des photos de grimaces sur Twitter. J’aime les réseaux sociaux, car ils nous sont souvent utiles et agréables. Ils ont toutes sortes d’utilités.
Mais j’avoue que hier matin, quand j’ai ouvert mon Twitter, ça a vraiment mal commencé ma journée.
Tout d’abord, faisons un léééégerrr saut dans le passé. Retournons au mercredi 27 octobre. Ce matin-là, j’ai appris beaucoup plus de choses que j’aurais voulu en savoir sur quelqu’un que j’aime beaucoup. Comment ais-je appris ces détails inutiles à mon existence? En vérité, c’est sur Twitter. Plusieurs journalistes, animateurs, humoristes, gens du public et collègues de cette personne s’insurgeaient contre un article de journal. Vous pensez bien, qu’intriguée, je me suis lancée sur le journal. J’ai donc su. Toujours sur Twitter, les gens se répandaient en solidarité, en mots d’encouragements et en mots d’amour pour la personne. On défendait avec véhémence le droit à la vie privée et le filtrage d’informations pertinentes dans les médias. On était prêts à ostraciser un journaliste et brûler des bâtiments (j’exagère, mais à peine). Et j’avoue que, étant de nature à m’emporter, c’est ce que j’ai fait. J’ai suivi la masse et je disais à qui voulait l’entendre que j’étais outrée de la situation.
Revenons maintenant à hier (phrase douteuse). J’ouvre donc mon Twitter hier matin, et que vois-je? Les mêmes journalistes, animateurs, humoristes, gens du public et collègues de la personne qui y vont de tous les commentaires méprisants dont ils sont capables ENVERS cette personne qu’ils défendaient corps et âmes quelques jours plus tôt. On se révolte contre le fait que la personne en question ait accordée une entrevue au vilain-méchant- Journal. Il dit, entre autre, lors de cette entrevue:
« Oui, j’ai eu un choc en lisant cet article. Ça n’a rien à voir avec le respect que j’ai toujours pour le Journal X et la presse en général. C’était surtout le père qui était en colère. On avait mis le nom de mon fils. Mais je n’aime pas la controverse, les guerres inutiles. Ça n’a pas de place dans ma vie. C’était une colère du moment. »
Bon, c’est son opinion ‘’publique’’. Je peux comprendre que les gens se sentent trahis, ou floués par ces contradictions d’actions et de paroles. Je n’essaye pas non plus de défendre ces mêmes actions et paroles. On accuse la personne de se ‘’vendre’’ à un empire. Ok. Peut-être. C’est une autre manière de voir les choses. Mais comment peut-on, nous, dans notre salon, affirmé avec certitude que c’est ce qui est arrivé? ET MÊME si c’est ce qui est arrivé, c’est triste, j’en conviens, mais est-ce que c’est quand même une bonne raison pour être carrément méchant publiquement avec qui que ce soit?
En fait, je parle de tout ça car ça illustrait bien le point de mon billet. Le point étant : Peut-on, s’il-vous-plaît, même si c’est tellement facile de se cacher derrière son écran pour calomnier ou insulter les gens, faire attention à ce qu’on propage sur le net? Réfléchir aux autres options avant de pointer du doigt tel ou tel coupable? Penser avant de monter aux barricades? Je suis pour la liberté d’expression et tout et tout, mais à quel prix? J’ai été fâchée, mais surtout blessée de ce que j’ai lu ce matin, alors comment doit se sentir la personne concernée? Je persiste à dire que c’est un exemple parmi tant d’autres…Je pense aux politiciens, à la chanteuse qui a prit quelques livres en trop ou à l’humoriste qu’on taxe d’avoir des hobbies bizarres. Que vous soyez une personnalité publique ou non, aimeriez-vous qu’on juge cruellement et sans vergogne vos opinions et votre façon d’être? Et SURTOUT, les gens qui se savent influents sur les réseaux sociaux (que ce soit de par un blog, ou que vous soyez suivi par 12000 personnes sur Twitter) soyez conscient que votre opinion, aussi banal puisse-t-elle vous paraître, compte pour beaucoup de gens et peut influencer énormément de choses. Vos mots, croyez-le ou non, peuvent avoir un grand impact, aussi bien positif que négatif. Servez-vous en à bon escient.
Je tente du mieux que je peux de ne pas être moralisatrice, et j’ai envie de terminer en citant John Lennon à propos de la paix dans le monde, mais je ne le ferai pas. J’ai dit ce que j’avais à dire.

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Une Réponse

  1. Moi je suis pas mal mitigé par rapport à cette histoire. D’un côté, c’est vrai que Joël Legendre a l’air vraiment opportuniste en donnant une entrevue de type « comme si de rien n’était » après avoir qualifié le journal de torchon. Moi, si j’étais vraiment en tabarnac(scusez)après une organisation pour une histoire d’irrespect aussi poussé (tel qu’il l’affirmait), ça m’aurait pris pas mal plus qu’une semaine pour revenir sur mes paroles. En fait, si je trouve que quelqu’un agit de façon dégueulasse envers moi, cette personne va être barrée à vie. Peu importe ce qu’il arrivera dans le futur.

    D’un autre côté, je t’accorde que plusieurs personnes sur les réseaux sociaux s’en donnent à coeur joie et qu’on pourrait sans doute leur remettre sur le nez des choses plus insignifiantes que cette histoire qu’ils n’aimeraient certainement pas. Genre Dany Turcotte qui se pense ben fin et ben ben spirituel mais qui est insignifiant de façon très soutenue.

    novembre 5, 2010 à 14:57

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